Cet après-midi, des envies de photographie m’ont taraudée. D’un cliché à l’autre, un souvenir a déboulé. Ma grand-mère maternelle avait en son jardin rosiers et hortensias, jonquilles et tulipes. D’une main sûre et douce, elle les soignait, s’amusant de n’être pas vaccinée contre le tétanos, elle coupait les fleurs déclinantes, les soutenait d’un tuteur de bois, portait son volumineux arrosoir en d’éreintants allers-retours. Haute comme trois pommes assises, je marchais dans ses pas, imitait ses gestes, en petite gavroche citadine je rêvais d’avoir un jour un aussi joli jardin et la même main experte. Parce que je ne connaissais que peu les jardins, les insectes me terrifiaient et c’est la bouche ouverte d’admiration, que j’observais ma grand-mère cueillir ses fleurs malgré leur coeur bourdonnant d’abeilles. Remarquant mes yeux écarquillés d’enfant, elle me prit un jour la main, s’agenouilla pour être à ma petite hauteur, m’attira doucement vers les roses et se mit à chuchoter sur les ouvrières affairées. Elle me fit remarquer le duvet sur leur tête qu’elle caressa soudain d’un doigt délicat, m’invitant à faire de même afin me dit-elle, de découvrir l’extrême douceur de cette étrange fourrure. Ce fut pour moi un moment d’une grande émotion qui remisa toute crainte bien loin derrière et je sens encore sur la pulpe de mon doigt le velouté des abeilles et le baiser dont ma grand-mère me gratifia.
Ouaouh !
On hésite à poser sa patte sur ce nouvel écrin, qui met si bien les photos en valeur.
Mais on ne peut s’empêcher d’avouer sa surprise : il peut donc arriver que des insectes se laissent toucher…
Décèleraient-ils la bienveillance ?
Et bien mon cher Frédéric, il suffit de voir cette abeille endormie, totalement abandonnée, dans une de mes roses pour se dire que c’est possible…
J’adore ! C’est excellent comment l’imagination se laisse entraîner… j’écrivais les histoires des gens lorsque j’étais plus jeune… je leur imaginais une vie, un passé, toute une vie quoi !
Très agréable tes mots, que je découvre avec plaisir au hasard des clics…
Avis à la population !
Côté jardin, l’abeille noire se met en blanc…
Sur une délicate invitation de notre Reine Marie-Esméralda la bien aimée
Soyez nombreuses à l’occasion de la fête annuelle du nouveau miel !
Grand Concert au Gypsophile
Vestiaires gratuits du théâtre de verdure à disposition (suivez le rayon de soleil !)
Vous me raconterez mes chéries…
Votre Maman
LA REINE !
Mandé par la monarque du Petit Peuple, apprenez que je lui prodiguai today moult fumées. Juste après nostre ripaille vous-dis-je, le soleil était déjà haut placé, bigre, Cour en bruissement, Marie-Esméralda entamait son chant, et il était question (je vous le donne en mille comme en cent) de Vous !
Tenant à votre disposition quelques vues saisissantes de son Royaume, je me ferais le plaisir si vous le souhaitez de vous les expédier et vous propose de me contacter…
Xavier