La crise de foi

Revenir, réparer, réécrire...

Des semaines, des mois sans un mot, emportée par le courant du syndrome du blog blanc, j’ai laissé filer le temps, ployant sous le faix de ma crise de foi en moi, seul mon propre jugement faisant foi.

J’étais à deux touches de clavier de tout supprimer pensant qu’il serait plus aisé de redémarrer ailleurs et autrement. L’envie était là pourtant, les idées lancées, mais dès qu’ils s’agissait de coucher plus de quelques lignes sur ce papier de virtualité, mon cerveau me répondait par un 404-not-found et paralysait mes élans comme une vilaine douleur de dos irradiant jusqu’aux doigts la retranscription de mots me semblant tous plus idiots.

Je n’ai pas plus lu qu’écrit, incapable de me concentrer, je me suis allongée au ras des pâquerettes et m’y suis roulée. Vautrée dans mon humeur violette, mélange indécis de bleu et de rose, j’ai abandonné ma prose en me trouvant des excuses allant de l’overdose au manque de temps et de talent, et pourquoi pas de moelle aspirée, en passant ?

Et puis le repos forcé, en PPP*, le cerveau qui se remet à turbiner, une envie d’écrire comme d’uriner.

À nouveau accepter la médiocrité, accepter les billets ratés, les dérapages qui par jeu de hasard peuvent remplir de belles pages. Écrire pour soi, en se moquant du comment et du pourquoi, reprendre la gymnastique bien spécifique de l’écriture quasi automatique comme on prend une bonne dose de Vanilone® pour combattre une crise d’acétone.

*PPP = Position Parallèle au Plafond

7 réflexions au sujet de « La crise de foi »

  1. Vous n’arriviez plus à uriner ? Et nous alors ? Pendant que l’on bossait ici d’arrache-pied, Madame se roulait dans les pâquerettes en attendant la floraison des pissenlits…

    Tout de même Vilaine, cette histoire de crise de foie à l’horizontale est un peu forte de café. Et n’essayez pas je vous en prie, de mélanger sournoisement à ce jeu de sombres questions informatiques pour tenter de noyer le poisson. Nous ne croyons pas un seul instant à cette affaire d’eau claire où lanterne en veille se refléterait au miroir d’une plate, lisse et flaque. Les troubles mictionnels sont plus fréquents qu’on ne l’imagine chez les personnes de votre âge ; Ainsi sommes-nous particulièrement heureux d’apprendre par votre post, de ce recouvrement d’une vessie de très haut niveau. En attendant de prochains débordements, laissez-moi terminer en citant avec beaucoup d’humilité notre bon Confucius à propos de la créativité :

    « -Il n’est pas de ruisselet glougloutant pour emmener sans discontinuer sur son fil
    une plume légère et assoiffée de le suivre ».

    A votre santé !

  2. Selamat pagi.

    Ecrire pour les autres, c’est certainement savoir se remettre en question a chaque fois… Exercice difficile, ereintant a la longue peut etre, mais qui assure d’eviter la stagnation cerebrale qui nous guette tous. D’ailleurs pour nous c’est plus facile: il nous suffit de te lire…
    Missed you.

    PS: Desole pour l’absence d’accents, j’ecris d’Indonesie sur un clavier autochtone!

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