Avalé d’une traite, en quelques heures de fête, « En attendant Bojangles » d’Olivier Bourdeaut, a rempli mon dimanche après-midi et a remisé à plus tard la grande marche que je brûlais pourtant de faire. J’avais en tête d’en parcourir quelques pages avant d’aller trottiner au soleil, histoire de goûter à ce qui m’attendait pour la soirée, mais je ne l’ai refermé qu’une fois terminé.
Dès les premières pages, j’ai souri. D’abord parce que ce livre est doté d’une « écriture poésie » (et ceux d’entre vous qui me lisent ici comprendront dès les premières lignes pourquoi je me suis senti chez moi), ensuite parce que l’histoire (un peu) folle de cette famille (totalement) atypique vous emporte en tourbillonnant et vous donne, aurait dit mon arrière-mamie, des agaceries dans les jambes (dansons à chaque occasion).
Cette mère à la folie non passagère à la fois si lourde et si légère; son mari passager volontaire, à la poésie mensongère ; cet enfant pour qui chaque jour est un délire unique; tout dans ce livre touche au coeur. Des ouvrages qui font rire et pleurer avec autant de sincérité et de simplicité sont assez rares pour être partagés. Des livres dont les protagonistes continuent de nous accompagner, longtemps après les avoir refermés, le sont tout autant.
Et puis, ce rappel comme une évidence que l’on a tendance à oublier (la faute au quotidien, la faute à… rien…) : qu’il ne faut pas être sérieux avec les enfants, l’enfance se doit d’être tout, sauf sérieuse.
Belle chronique et belle conclusion ! 🙂