Puisque tu pars

Emmène-moi !

Puisque tu pars en vacances, n’oublies pas : commande-moi, prends-moi.

Oui ! Prends-moi avec toi, emmène-moi dans ton voyage, peu m’importe ta destination, j’ai mille choses à te raconter.

Glisse-moi dans tes bagages, dans la chaleur de ces pulls que tu prends « au cas où » mais que tu ne mettras pas parce qu’il fera doux, tu verras.

Emporte-moi dans la poche de ta veste, plie-moi si je n’y rentre pas et ferme-la pour que j’y reste et si mes pages en sont un peu ridées, c’est que nous aurons bien voyagé.

Enfouis-moi dans le sable chaud pour ne pas me perdre quand tu somnoles sur la plage parce que le soleil se marrie mal à l’apéro, détends-toi, je ne vais pas m’évaporer.

Grimpe-moi sur le bar tandis que tu sirotes le vin de la liberté, ne crains pas de me salir un peu contre ce zinc un brin dégueulasse, la lecture comme la vie laisse des traces.

Dévore-moi n’importe où :  sur le lit grinçant de cet hôtel ; dans le recoin tranquille de ce restaurant ; sur un tronc au milieu de la forêt, là où le monde te fout la paix.

Puis, à ton retour, raconte-moi comme si je n’y étais pas…

Signé : Les fleurs roses du papier peint

Une réflexion au sujet de « Puisque tu pars »

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