Le temps d’une vie

ça roulotte

J’aurais pu rester dans cet endroit-ci toute une vie. Parce que l’endroit était sublime, que des mots jonchaient chaque recoin, des mots sages, des mots en résonance immédiate avec mon chemin.

Je m’imaginais déjà m’installer avec de quoi écrire (un matériel plus conséquent que ce petit carnet et son stylo dont je ne peux me passer si je suis éloignée de mon ordinateur) et rester le temps d’un roman. Là, dans ce calme-là. Dormir dans ce lit si haut après avoir gravi l’échelle. Dans ce lit-ci où je sentais que mes nuits trouveraient enfin leur repos. Un temps suspendu, une parenthèse enchantée, un temps seule où ne penser qu’à ma gueule (oui, je sais mais « ne penser qu’à moi » ça ne rime pas).

Je me voyais m’installer avec un café dans l’un des hamacs soigneusement accrochés au pommier et laisser mes pensées s’évader jusqu’à ce qu’elles créent, me donner du temps (encore lui) pour que mon corps recouvre ses esprits.

Je me voyais grapiller les fruits et légumes de ce potager dans lequel, la nuit, les photophores brillaient.

S’il est possible de tomber amoureux d’un lieu et de l’énergie qui s’en dégage, je crois que c’est bien avec celui-ci que j’aurais pu accepter de partager ma vie.

Une réflexion au sujet de « Le temps d’une vie »

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