Du sucre et de la pluie

singing in the rain

Ce matin je suis allée marcher, j’avais arrêté quelques jours me pensant fatiguée avant de comprendre que l’énergie c’est justement en marchant au lever du jour qu’elle me parcourt.

J’avais donné rendez-vous à l’un de ces amis à qui je peux dire : « Tu viens on s’allonge par terre et on ne fait rien ? », qui ne prend pas ça pour un délire, qui me suit volontiers peu importe où je compte l’emmener (et même si, vraiment, je le sais).

Ce matin, il pleuvotait léger quand on s’est retrouvés. On a démarré notre parcours, lui, un peu à rebours, pas bien motivé par la météo. Je lui ai dit que nous n’étions pas en sucre, que la plus était fine et légère, qu’on n’avait peu de risques de fondre.

Il m’a regardée avec un petit air de chat mouillé, de chat sous gouttière avec poil dressé, a dit que lui était peut-être tout de même un peu de sucre. Mais il a souri et il m’a suivie.

On est allés dans la forêt pour chercher des arbres-parapluies mais la pluie a redoublé jusqu’au parfait déluge, celui qui te colle les vêtements au corps, te rince la peau, les cheveux, les idées. Il a souri-grimacé, j’ai jubilé : cette pluie-là, je n’attendais que ça.

J’ai regardé les gouttes (énormes) droit dans les yeux, celles qui plongeaient justement dans les miens, les mouillaient, les nettoyaient. J’ai laissé mon visage dégouliner d’eau pas encore tout à fait glacée, mon corps se détremper au point de me sentir totalement dénudée, t-shirt et leggings scindés à ma peau par cette pluie qui tombait à seaux.

Et tandis que je sentais que plus la pluie tombait plus ma vie montait, je l’ai regardé, cet ami précieux, se mettre à apprécier de marcher sous la pluie parce que c’est différent, parce que c’est important les jours différents, ce sont ceux qui mettent de la joie dedans.

Je suis rentrée trempée, pleine de vie et trempée.

Ce matin, j’ai reçu des gouttes de pluie, des gouttes de vie et ça m’a m’a remplie pour la journée.

 

4 réflexions au sujet de « Du sucre et de la pluie »

    • Pleuvoter, pleuviner… Parfois je « néologise »et je penche vers crachouiner… Pleuvioter, j’évite, c’est du néologisme qui sonne vieille pluie à mes oreilles (ne me demande pas pourquoi) 😀

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