
Forêt de hêtres – Gustave Klimt
C’était une soirée différente. Une soirée illuminée par des amies et par une lune que l’on disait bleue, pleine et de sang.
Une soirée où l’on partageait l’amitié et le vin, où les conversations à coeur ouvert allaient bon train, où l’on grignotait des chips et des bouts de vie.
Et puis une envie de forêt comme une respiration à reprendre rapidement a lancé une vrille. On a enfilé nos chaussures, nos manteaux, on a filé au milieu de la nuit droit vers les bois.
Je te passe, lecteur, le parcours santé nocturne et aviné, je t’épargne les fous rires et les rires fous, les présentations à mon arbre et comme nous l’avons toutes trois enlacé pour le remercier.
Une fois notre tour de n’importe quoi presque achevé, l’une de nous a eu cette phrase magique qui a lancé la seconde vrille : « On rentre en La La Land ? », aucune de nous n’a demandé de quoi il s’agissait, on savait.
Elle a lancé la musique avec l’enthousiasme d’une enfant, on percevait ses yeux brillants. On a dansé dans la forêt sur le chemin du retour, on a couru dans les champs, sauté, chanté, on s’est regardées comme on se regarde vraiment, en se voyant, en se comprenant, on s’est serrées-collées comme pour sceller ce qui devait l’être, pour se dire l’indicible, le beau et l’invisible, tout ce qui ne s’achète pas, ne s’enferme pas, cette nuit-là, on a fêté la liberté comme jamais.
j’adore, je suis sous le charme comme d’habitude, même si chez moi il n’y a que des tilleuls, des bouleaux et des sapins :-))
😀
Ping : Nouvelle lune | Littérature et billets d'humeur : Parole de vilaine
Ping : Nuit de l’écriture érotique 2 | Littérature et billets d'humeur : Parole de vilaine
Ping : La danse du renard | Parole de vilaine