
Et transformer
Alors que Jean-Michel Blanquer s’arrache les quelques cheveux que le temps lui a encore laissés juste pour tricotiloter sur la suppression ou non du passé simple, je pense à eux.
Je pense à eux, ces amis, mes amis au passé pas si simple.
Je pense à eux et à comment ils ont composé avec, certains avec virtuosité.
Je pense à eux et à comment le passé simple ou compliqué marque toute une vie, une destinée.
Je pense à comment l’on conjugue sa vie pour en tirer un futur qui ne soit pas antérieur, un futur simple avec un seul impératif : un avenir plus-que-parfait ou, à tout le moins, avec aussi peu d’imparfait que possible.
Je pense à eux, à mes amis et aux inconnus aussi.
Ceux que l’on croise et dont on perçoit toutes les révisions sur le visage.
Je pense à eux et je sais.
Je sais le chemin qu’ils ont fait, je sais les choix et les renoncements, je connais les choix, résolument.
Je pense à eux.
Le passé simple n’existe pas, il n’existe que des choix et les réformes intérieures prennent du temps.
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