
Léger comme le début d’un chemin
Je n’ai pas voulu entendre le réveil, je n’ai pas voulu que ce soit sa musique qui sonne le glas, qui marque la fin.
Je n’ai pas voulu entendre le réveil, alors j’ai demandé à mon corps qu’il s’éveille seul un peu avant.
Je n’ai pas voulu entendre le réveil, pour m’en assurer je l’ai étouffé de ma main.
Je n’ai pas voulu entendre le réveil, je n’ai pas voulu que ce son me crie à l’oreille : « lève-toi, il est temps ».
Je n’ai pas voulu entendre le réveil, alors je me suis levée et je l’ai éteint.
Je n’ai pas voulu entendre le réveil, que tout s’arrête sur une sonnerie ? C’eut été bien trop violent.
Je n’ai pas voulu entendre le réveil, je n’en avais pas assez, je voulais d’autres lendemains.
Je n’ai pas voulu entendre le réveil, j’ai refusé ce début de journée, comme un caprice, comme une enfant.
Je n’ai pas voulu entendre le réveil, je voulais le chant des oiseaux, je rêvais de la caresse du vent.
Alors je me suis levée lentement, à pas de chat, sans bruit.
Alors je suis sortie, je me suis étirée dans l’herbe, j’ai écouté respirer la vie.
Alors j’ai regardé le soleil qui se lève sans qu’aucun réveil ne vienne le sonner.
Et puis je suis rentrée, le coeur à la fois lourd et léger. Lourd comme un départ, léger comme le début d’un chemin, comme le début d’une vie.
Ou, plus prosaïquement : « Je n’ai pas voulu entendre le réveil, j’ai mis des boules Quies. » 😉
Tu n’ignores pas que j’aime faire dans les circonvolutions, mais c’est un assez bon résumé. 😀
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