
en fumée
J’ai écrit sur un bout de papier tout ce qui appartient à celle du passé.
J’ai posé les mots du passé pour m’en délester.
J’ai pris un briquet et j’ai allumé.
J’ai regardé les feuilles se consumer.
J’ai ritualisé.
J’ai écrit sur un bout de papier ce qui appartient au passé.
Et j’ai laissé brûler.
J’ai laissé brûler ce que je ne suis pas, ce que je ne suis plus.
J’ai nettoyé par le feu, j’ai désinfecté, j’ai calmement cautérisé.
J’ai réduit en fumée les mots d’un passé chargé.
Puis j’ai rendu les cendres à la terre, j’ai redonné à l’univers tout ce qui ne m’appartient plus.
J’ai joint mes mains en coupelle et je me suis avancée.
J’ai pris l’eau et j’ai arrosé.
J’ai arrosé comme on arrose ce que l’on vient de planter, j’ai rincé comme on rince un tissu entaché.
J’ai nourri, j’ai nettoyé.
J’ai arrosé pour que le reste, la vie, le reste de la vie à présent puisse pousser.
J’ai arrosé pour que le présent puisse à la vie pousser.
Ping : Tout l’Univers | Littérature et billets d'humeur : Parole de vilaine
Ping : Coléoptère | Littérature et billets d'humeur : Parole de vilaine
Ping : Fragile | Littérature et billets d'humeur : Parole de vilaine
Ping : De l’irrationalité du sentiment | Littérature et billets d'humeur : Parole de vilaine
Ping : Mouchez-vous | Littérature et billets d'humeur : Parole de vilaine
Ping : Juste autrement | Littérature et billets d'humeur : Parole de vilaine