
Toute ton attention
Je vais t’expliquer, lecteur, comment j’écris mes billets d’humeur (et ce faisant, je vais peut-être perdre quelques lecteurs-voyeurs parmi les scrutateurs).
Je vais te l’expliquer car je reçois parfois des messages inquiets. Tu me lis avec toute ton attention (et j’en suis ravie) et parfois tu scrutes, tu cherches à savoir ce qu’il se passe dans ma vie, tu t’inquiètes ou te réjouis.
Sache que tout ceci part d’un rien, d’une phrase, d’un mot, d’une musique ou d’une chanson, ou encore d’une bribe de conversation volée à la terrasse d’un café.
Tout ne me concerne pas, tout n’est pas en corrélation avec moi. D’ailleurs, regarde, quand je te parle de moi, je te tutoie et c’est le « je » que j’emploie. Et puis, il y a tout ce que je ne te dis pas, tout ce qui est « rien qu’à moi ».
Bien sûr, ce n’est pas si éloigné de moi, puisque c’est moi qui écris ça. C’est mon cerveau qui forme les mots, mes mains qui s’agitent sur le clavier, mes doigts qui frappent les touches. Mais ce n’est pas le reflet de mon état. Je peux écrire la tristesse quand je suis en liesse, je peux écrire la joie avec les yeux embués.
Bien sûr que cela a à voir avec moi, car d’un rien, d’une phrase, d’un mot, d’une musique ou d’une chanson, ou encore d’une bribe de conversation, viennent mes propres sensations, mes propres impressions, découle mon imagination. D’une histoire murmurée à mon oreille, d’un souvenir ramené à la vie, dérive mon inspiration.
Il y a de moi dans chaque lettre que composent mes doigts, il y a de moi dans chaque personnage de mes livres, mais il n’y a pas que ça.
Il y a des gens qui passent, il y a des riens, des mots, des musiques, des chansons et des bribes de conversation.
Soudain, le père s’en senti soulagé… N’oublie pas fille que tu es devenue mère, et quelque soit l’âge, à moins d’un coeur de pierre totalement indifférent, tu garderas sur l’enfant que tu as, un oeil de bienveillance, parce que tu voudras toujours son bonheur…