
il est temps
Tu l’as brûlée ta carapace, piétinée, déchirée puis brûlée.
Alors maintenant, il va falloir apprivoiser le bon comme le mauvais.
Elle avait son utilité, ta carapace, elle te protégeait du pire, du violent, du tourment, du/des maltraitant(s).
Elle avait ses raisons, ta carapace, les raisons du passé.
Elle avait du brillant, cette carapace, des dorures et des diamants pour éblouir le chaland.
Elle avait ses défauts, ta carapace : elle te coupait du corps, du coeur et des sentiments. Elle gênait les ailes et les élans.
Tu t’es d’abord déshabillé, pour reprendre du corps, renaître au corps, sentir, effleurer, toucher.
Tu as ensuite ouvert un espace entre tes veines, ces autoroutes qui mènent au coeur, tu as jugé ça déjà bien assez vaste, tu as marqué un temps qui t’a semblé une vie quand ce n’était qu’une heure.
Et à présent tu découvres les antres de ton âme, maintenant qu’elle est tout à terre, la carapace. Tu découvres des parts de toi inexplorées, pas toutes glorieuses, pas toutes aimées, tu flippes un peu (avoue), tu es paumé.
Regarde le cadavre de ton inutile carapace, il est grand temps de l’abandonner, plus que temps d’y croire et de s’abandonner.
Pas mal cette écriture à Lucanes : mais SI MAL, via d’autres prismes à lucarnes ?
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