Je vous vois.
Je vous vois comme je ne vous ai jamais vus auparavant.
Je vous vois avec tout ce qui vous compose, vos intentions bonnes ou mauvaises en fanion sur vos visages comme autant de néons.
Je vous vois.
Est-ce le temps qui nous a séparés des mois durant ? Est-ce l’accélérateur du confinement ? Je l’ignore mais je vois chacun de vos louvoiements,
Chacun de vos mots, chaque infime expression de vos yeux, de votre bouche dissimulatrice, me parlent clairement.
Vous pouvez enrober de fla-fla, vous pouvez décorer de douces flagorneries, vous pouvez vous faire cauteleux, vous pouvez feindre autant que faire se peut, cela n’a aucun effet sur moi, je vous vois.
Je sais ce qui vous anime, je vois votre conscient et votre inconscient, je vois chacun de vos sentiments.
Je vous vois.
Je vous lis à livre ouvert et referme, conséquemment, avec le soulagement de celui ou celle qui se libère du moindre faix, de celui ou celle qui ne perd plus son temps, tout ce qui ne sied pas à la véracité des sentiments.