
Il y a ce ciel jaune qui crée une ambiance Lynchienne, s’accordant parfaitement à mon humeur du moment.
Ces nuages chargés de Sahara qui pleuvent un sable sans château. Immense sablier qui s’égrène depuis on ne sait plus combien de temps, pour on ne sait encore combien de temps.
Et ce soleil qui peine à transpercer le brouillard oranger comme s’il n’osait pas déranger, comme s’il n’osait pas insister.
Les Amérindiens enseignent qu’il faut écouter le vent, sa direction, son intensité et ce qu’il amène.
Le vent a transporté du sable, le vent a amené le Sahara. L’une des croyances étymologiques veut que la genèse de son nom soit la poétique fusion de « sah » pays et « ka » élévation.
À nous de choisir ce que l’on fera de tout ce sable, de tout ce Sahara.
À nous de choisir si l’on rassemblera, si l’on élèvera, si l’on construira. Si de ce sable nous ferons finalement des châteaux aussi solides que du béton.
Le sable n’est mouvant que pour ceux qui s’y débattent.