J’aime le soleil de fin de journée.
Le soleil de fin janvier, au moment où il est prêt à décliner.
La nature qui lutte pour se réveiller.
J’ai profité de ce soleil de fin de journée,
J’ai absorbé la forêt, son contenu, son contenant.
J’ai fureté, j’ai flâné, j’ai musardé.
Et puis je suis rentrée, les joues rosies, le nez glacé.
Je suis rentrée, à l’heure où le ciel rougeoie comme le sang,
Les doigts en proie au fourmillement de la chaleur retrouvée.
J’ai profité d’un instant, calme, sans bouger.
J’ai allumé des bougies, des lampes, de l’indirect, du non violent,
Pour conserver la luminosité chaude de la forêt dans le soleil de fin janvier.
« Mets-nous un peu de soleil, Minouche », ai-je prononcé,
Réveillant la mémoire de ma grand-mère qui enjoignait son mari d’allumer dedans ce qui disparaissait dehors,
Je me suis assise sur le canapé, Joep Beving en fond sonore.
J’aime le soleil des fins de journées de janvier.
Un soleil trompeur dont la couleur mime la chaleur.
J’aime le soleil des fins de journées de janvier.
Il porte la promesse de toutes les futures douceurs.