Hors de l’eau

Nous traversons tous des moments de marasme, des périodes où l’on ne sait plus comment tenir la tête hors de l’eau. Certains en parlent, d’autres non. Soit par fierté, soit qu’ils estiment qu’en parler revient à ressasser encore et encore et préfèrent évoquer, en autruche, les quelques soleils qui parsèment leurs journées. 

Dans ces moments de profonde détresse, on cherche une bouée, n’importe laquelle, quelque chose pour tenir encore un peu, juste encore un peu, le temps que le vent fasse demi-tour, il fait toujours demi-tour.

Il suffit parfois d’un rien, un acte minuscule, un appel surprenant à l’exact bon moment… Oui, un simple appel, une personne pas si proche qui vous déclare tout-à-trac « Je t’aime », parce que c’est Noël, parce qu’elle n’a pas eu de vos nouvelles ou juste parce qu’elle le pense à cet instant. 

Ne soyez pas avares de vos sourires, n’ayez pas la pudeur de vos sentiments, n’attendez pas forcément une occasion, une nécessité…  

Ne vous fiez pas au rire ravageur, à la bonne humeur de cet ami ou de celle-ci à qui il semble que tout réussi.

Ce n’est pas toujours celui qui pleure le plus fort qui traverse les plus grands chagrins, il est des noyades silencieuses qui ne font pas même le murmure d’un clapotis. 

Et ce sourire que vous offrez, et ces trois mots que vous prononcez, pourraient bien être la bouée qu’ils attendaient. 

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