Si j’en crois mes statistiques, malgré tous mes efforts et cinquante-cinq « billets », « Homme de ménage nu » reste l’article qui me vaut le plus de visites, et je ne vous parle pas des commentaires, j’ai à mon actif tout un annuaire. Ecrit il y a déjà presque quatre ans, il soulève encore régulièrement des réactions tantôt amusées, tantôt étonnées et souvent intéressées.
Il y a quelques mois Sébastien commentant l’article en passant, m’a parlé du roman de Pascal Juan : « Conchito » dont le sujet était justement celui qui m’attire tant de commentaires ! Il n’en fallait pas plus pour que ma curiosité soit piquée, et me voilà farfouillant sur La Toile pour dénicher l’ouvrage et le commander. Toute ébaudie par cette trouvaille, pensez bien que je ne me suis pas arrêtée en si bon chemin et me suis empressée de contacter l’auteur par le truchement des Éditions Presque Lune. Je fus agréablement surprise par sa réponse presque instantanée, m’attendant à un petit mot rapide de la secrétaire de cette maison d’éditions, Pascal Juan a pris le temps d’échanger directement avec une petite fouine… Il ne connaissait pas l’article et s’en est beaucoup amusé, à son tour surpris par vos nombreux commentaires, et semblant presque regretter de ne pas en avoir pris connaissance avant l’écriture de son roman.
Mais revenons-en à son roman justement. Dès les extraits trouvés sur Internet, j’ai été persuadée que je serai conquise, j’ai donc interrompu ma lecture en cours (« Le jeu de l’ange » de Carlos Ruiz Zafon, qui semble aussi prometteur) pour y plonger tout entiers mes yeux, telle la serpillière dans le seau de l’homme de ménage nu qu’est le héros, « Conchito ». L’écriture est soignée et limpide, je me suis régalée d’y trouver disséminés au fil des pages des mots rarement usités, des métaphores drolatiques, un ton ironique, une histoire bien ficelée (dont vous trouverez ici le résumé et un extrait, suffit de cliquer sur « feuilleter », c’est pas bien compliqué).
Un livre aux airs légers, mais sans la chanson. Il n’est en effet pas dénué d’une dimension psychologique interpellante (et ceux qui ont lu mes nouvelles, ou me lisent ici régulièrement, savent combien les tromperies que le cerveau peut nous infliger me fascinent) qui s’insinue peu à peu jusqu’à pousser des coudes la jovialité ambiante mais sans pour autant l’anéantir.
Alors merci Sébastien pour ce conseil de lecture, et merci Pascal Juan pour ce très bon moment en compagnie de Conchito, pour les rires, les sourires et les questionnements qu’il a suscités lors de ma lecture. Et surtout, Pascal (je me permets ce petit acte d’intimité), continuez et prévenez-moi lorsque vous serez à nouveau publié !