C’est dramatique ce qui se passe en équipe de France

© La Vilaine - Tignes Mai 2010

Votre Vilaine a tout tenté pour éviter d’entrer dans la mouvance des articles sur la Coupe du Monde de Football, elle était même, pour tout vous avouer, à deux doigts de laisser son blog en touche le temps que les Olas retombent, mais voilà que répondant non pas à l’appel des  vuvuzelas mais à celui de son agacement plus qu’avancé, elle en est bassement réduite à arracher les strappings fraîchement posés sur ses dix doigts et faire une entorse de plus à ses résolutions pourtant sincèrement proférées.

Parce que oui, tenons-le nous pour dit, la Coupe est pleine et La Vilaine a besoin d’éructer sans plus de délai ses pensées sur le sujet.

Rassurez-vous, je ne vais pas par ce billet vous exposer la cent millième analyse sur les rebondissements ultra-comiques de « notre » équipe, avant et après le début de ce grand-et-magnifique-fait-footballistique. Même si, je l’avoue sans même une pointe de honte, je ne fus pas la dernière à les railler, et même à m’en réjouir un peu, y voyant là une sorte de variante à mon utopique espoir Miss France et souhaitant même (la méchante fille) que dimanche lors du dernier sketch conté par Raymond Domenech, on nous annonce le refus des joueurs de se présenter sur le terrain mardi, parce que tant qu’à ce que ce soit le bordel, autant y aller à fond, non ?

Point d’analyse donc, d’autant que je m’y connais autant en Foot qu’en macramé, je ne connais le nom de certains joueurs que depuis un mois (où poussée par une folie passagère j’acceptai de me rendre à Tignes pour voir la montagne, heu, non, les joueurs s’entraîner) et même si pour beaucoup de mes congénères ça ne nuit en rien à la possibilité d’y aller de son petit commentaire, pour ma part je m’abstiens.

© La Vilaine - Tignes 2010

Bref, d’ordinaire je finis par suivre ces matchs une fois les cocottes passées, parce que c’est aussi l’occasion de partager une petite bière et une soirée avec quelques amis, mais jamais avant, parce qu’avant La Vilaine, elle n’y entend rien.

Mais voilà que cette année, si je n’y comprends toujours miette, j’ai pu au moins m’amuser dès le début grâce à des envolées verbales, des théories du complot, de l’incorrection et de l’insurrection !

Jusqu’à ce jour où la colère a pris un pas, un coup de pied même, sur l’amusement… Si, bien que consternée également à chaque grande rencontre sportive, je sais et je me suis fait une raison sur le fait que l’information est totalement dévouée aux résultats, comme si soudain le reste du monde, sa misère et ses horreurs, s’en trouvait privé d’importance, là, la Coupe de ce monde est pleine.

Je regardais « Le Grand Journal » d’un œil distrait quand, à la question « que pensez-vous de ce qui se passe en Équipe de France ? » Monsieur Dugarry répondit « c’est dramatique, je suis terriblement triste ». C’est là, à ce moment précis, en entendant le terme « dramatique » que je suis tombée de mon canapé et que j’ai renoncé à mon pacte avec moi-même. Des jours que les journalistes et commentateurs nous assènent,  le trémolo dans la voix, les termes les plus marqués pour des propos sortis du nerf-de-la-guerre des vestiaires et de la cour de récré en herbe toute verte, que des ministres nous parlent « d’audit » urgent et je vous en passe. Mais là, j’ignore pourquoi, la fois de trop sans doute…

© La Vilaine - Tignes Mai 2010

Dramatique ? Non : ridicule, risible, pitoyable ou consternant, soit, mais dramatique c’est plutôt le lien ci-dessous et le fait qu’il faille scroller longuement pour le voir, tout caché sous les tonnes d’articles « Coupe du Monde » et « Wimbledon ». Alors que l’on en rigole oui, que l’on en soit consterné aussi, mais remettons un peu les crampons sur le terrain de la réalité et tentons de ne pas trop forcer le trait…

Le vrai drame.

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Couleurs d’automne

Parce que j’aime tout particulièrement cette saison et que la douceur de l’air ambiant nous laisse encore goûter la douceur de vivre, j’ai pris le temps les deux week-ends passés de promener mes pensées vers les si simples plaisirs de la nature.

Je ne ferai pas de longs monologues sur ce sujet, mais vous inviterai à prendre ce temps, le temps de ne rien faire, de ne plus penser à rien, ne faire que se laisser porter au gré des odeurs piquantes de la forêt, au gré des petits chemins qui fleurent bon les champignons et l’humus, au gré de la lumière descendante, de ce soleil qui n’a pas tout à fait sa couleur habituelle.

Absorber de tous vos yeux les troncs des arbres baignés d’un jaune orangé, traîner des bottes dans les feuilles mortes à qui créera le plus de bruissements dans le chemin, comme lorsque vous étiez enfants et que faire s’envoler les feuilles provoquait en vous un battement de coeur joyeux !

Ne vous pressez pas dans ce lieu de silence, posez votre séant sur un tronc, sentez la fraîcheur traverser votre pantalon, humez, humez toutes ces odeurs, et votre haleine qui flotte en petits nuages de vapeur ! Voyez, voyez, les belles couleurs éphémères, tendez l’oreille à chaque bruissement.

Pavillon Chinois L'Isle Adam
Pavillon Chinois L

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