
De l’envol
Je t’entends presque lecteur, grommeler dans un coin que, bon, hein, ça va bien ! Ces histoires d’herbe, d’étoiles et de canicule, on ne va pas non plus en chier une pendule (oui, lecteur, je te sais grossier quand tu es énervé, poète mais grossier) et qu’il serait bien temps de recentrer tout ça pour savoir un peu où l’on en est et où l’on va.
Je comprends, tu trépignes d’impatience, tu as hâte de lever le voile sur le mystère de ce livre qui m’a éloignée un moment de toi, de tous, et à propos duquel je te rabâche la moindre avancée…
Je m’interromps pour un mea culpa à ce sujet : (début de l’intermède) je sais, c’est vrai, je te serine mais que veux-tu j’ai besoin de partager, sortir de ma bulle parce que, je ne t’apprends rien, écrire est une activité d’entre-soi mais d’entre-soi juste avec soi (même pas un entre-soi à plusieurs ! Quel malheur !), un truc qui pourrait donc potentiellement rendre totalement taré (si tu entendais ce qui agite mon cervelet, tu comprendrais) (fin de l’intermède).
Bref, tu as raison, il faut revenir à nos moutons d’autant que je te le rappelle : tu dois te tenir prêt (remotivation des troupes, je sens que ça commence à tourner de la croupe sur cette histoire d’aider, ne le nie pas ! Je te vois préparer tes vacances mais ne te bile pas, tout ça sortira avant que tu ne sues aux péages). Oui, tout bientôt, je vais te détailler par le menu ce que j’attends de toi et te révéler un résumé en quatre par trois.
Donc voici où j’en suis : tandis que je finalise ce qui doit l’être, les premiers retours de mon panel de lecteurs intraitables triés sur le volet roulant de ma chambre à canicule, tombent sur mon portable avec une doucereuse régularité et une large lampée d’enthousiasme et d’émotion. Au-delà de l’intensité reçue là, juste ici dans le plexus et puis un peu plus bas, au-delà de ça, il y a là de quoi bouter Doute hors de ma vue jusqu’à la fin de ce projet.
Alors oui, je te parle d’herbe, d’étoiles et de canicule parce qu’au fond, sans ça, je n’en serais pas là.