À la Saint-Valentin, surtout, ne promets rien.

Parfois Jiminy devrait se taire.

Parfois Jiminy devrait se taire. ©Photo par LaVilaine

Alors que l’astéroïde tristement nommé 2012DA14 n’était pas passé loin de nous percuter le lendemain du 14 février (tristement nommé, parce que reconnaissons que cette façon de baptiser toutes les nouvelles étoiles et autres merveilles astronomiques avec des compositions de chiffres et de lettres ne fait rêver que Laurent Romejko), une amie un peu déçue me contait par le menu sa menue Saint-Valentin et le menu qui la composait. En substance, si elle avait apprécié le gargantuesque repas, elle regrettait de n’avoir pu tirer la substantifique moelle de l’amour de son amant et de n’avoir guère plus que l’os à ronger.

Telle une Jiminy Cricket, j’offris mon oreille attentive, prête à prodiguer du conseil avisé en oubliant mon peu d’inclination aux choses romantiques. Mieux, je l’encourageai à expliciter son propos (ses reproches, en somme), par un lourdaud : « Mais t’aurais aimé quoi ? », afin de comprendre comment et pourquoi, le rustre avait eu tout faux.

« J’sais pas », bégaya-t-elle, puis l’air brutalement inspiré elle ajouta : « Tu vois la chanson de Johnny ? ».

Là, pour ne rien vous dissimuler, je me suis dit que l’on croit connaître les gens, et puis soudain, on découvre qu’ils sont fans de Johnny… Et j’ai un peu paniqué… Mais, sans rien en laisser paraître, j’ai à nouveau encouragé par un « Non ? Laquelle ? », « Je te promets, a-t-elle prononcé avec un soin particulier, eh bien, tu vois, j’m’en fous des dîners, des cadeaux, mais un mec qui me ferait une aussi belle déclaration d’amour, ça, bah pffff… » a-t-elle répondu avec de charmants trémolos dans la voix…

C’est là que j’oubliai la retenue nécessaire et que, laissant striduler le criquet sus-mentionné, je me lançai dans un monologue digne de la mère excédée qui balance sans ménagement que le Père-Noël n’existe pas :

« Sérieusement ? « Je te promets » ? Une sublime déclaration d’amour ? Penchons-nous un instant sur ce que le type promet. (oui parce que, quand même, j’ai une culture musicale, je connais donc les paroles) Rien. D’abord, de son propre aveu : il ment. Je cite (pardon, je peux être péniblement scolaire quand je veux démontrer la logique de mon propos, j’en ai conscience) « Et même si c’est pas vrai, même si je mens ». Bon, tu me diras, au moins, il ne la prend pas pour une truffe, c’est déjà ça de pris… Mais surtout, le seul truc qu’il promet et qu’il n’est donc même pas sûr de tenir, c’est une histoire de cul sans lendemain (pardon, je peux être péniblement grossière quand je veux démontrer la logique de mon propos, j’en ai conscience), je cite (scolaire, scolaire…) : « Pas toute la vie mais quelques heures ». Ah, elle est belle la déclaration d’amour, hein ? Alors certes, c’est beaucoup plus subtil que Max Boublil et son « Ce soir, tu vas prendre » (j’ai une culture musicale discutable) mais au final, le propos est le même… Que tu aies envie d’un plan cul (grossière, grossière…), et que tu me dises qu’un type qui viendrait te le proposer en ces termes te ferait frémir, fort bien, j’applaudis des deux mains, mais pas que tu rêves de pareille déclaration d’amour… ».

Le regard comme vidé, mon amie a fini son café d’une seule gorgée, farfouillé dans son sac et s’est levée tout à trac en marmonnant un mot d’excuse sur un rendez-vous urgent. Je doute d’avoir de ses nouvelles avant un petit moment…

Les hommes préfèrent les sottes

Porter son cerveau avec fierté

Porter son cerveau avec fierté

Imaginons que, par un procédé ingénieux auquel je n’ai pas encore réfléchi (car non seulement il me faudrait tout un livre pour développer convenablement ma pensée et je n’en ai pas le temps, mais de plus, l’internaute moyen ne passant que 8 secondes sur une page, soit le temps de dire qu’une barre chocolatée est de la dynamite, la majorité de mes lecteurs est déjà partie !), donc imaginons que par un procédé non développé ici mais néanmoins ingénieux, il soit possible de voir le cerveau de chacun aussi clairement que sa mise, qu’en somme, on porte son cerveau comme sa chemise, avec en décorum ses zones actives, les idées que l’on souhaite partager, et même ses pensées; et que ce soit sur ce critère, sur le vrai fond du caractère, et pas un autre que l’on se juge ? Ça nous changerait du tout au tout les dîners, non ?

Robert entrerait dans l’appartement bondé d’un ami et, entre deux flûtes de champagne, aviserait une femme devant le buffet des petits fours. Le premier contact pourrait être :

« Madame, votre cerveau est absolument magnifique, et les idées que vous portez le mettent merveilleusement en valeur.
– Monsieur, je vous remercie pour ce compliment plutôt rare. D’ordinaire je le couvre durant les soirées. Vous comprenez, les hommes n’aiment pas les femmes intelligentes, la raison étant sans doute que dans l’imaginaire collectif, il est plus aisé de faire avaler n’importe quoi à une sotte ».

Si vous avez plus de 8 secondes et que le second degré n’est pas pour vous qu’une graduation sur le thermomètre de votre balcon, je vous laisse méditer sur cet aphorisme qui est la seule raison d’être de ce billet (et croyez-moi, j’ai activé toute mes zones de créativité jusqu’à ce qu’elles sentent le cramé pour pouvoir le placer).

« Vous exagérez quelque peu… Sans doute parlez-vous de ceux dont le cerveau fait des noeuds ? tenterait Robert.
– En effet, « la plupart des hommes » serait plus juste ; les autres savent qu’une femme amoureuse est toujours un peu sotte. » (Un aphorisme, c’est bien ; deux, ça vous déculpabilise du billet).

Plus loin quelques amies exprimeraient la joie de se retrouver et se congratuleraient de la sorte : « Fantastique cette pensée ! Ça te va à ravir ce petit cerveau moulé ! Il paraît plus gros ! ». Les critiques se chuchoteraient ainsi : « Mais comment peut-on avoir l’audace d’activer cette zone ? C’est d’un vulgaire ! ».

Il serait plus simple d’éviter les types de cerveau qui nous insupportent, et à l’inverse de se rapprocher de ceux qui nous sont semblables. Il n’y aurait aucune mauvaise surprise… Il n’y aurait aucune surprise… Et sans surprise, sur moi, la vie n’aurait pas de prise… Je préfère donc me méfier, me confier, me fourvoyer pour découvrir ceux qui m’entourent au-delà de leurs atours. Je préfère donc perdre du temps en en donnant à des inconséquents, car il n’est plus belle rencontre que celle qui vous surprend…

Ecrire sur soi

Écrire sur soi - Infographie par La Vilaine

« Je n’ai pas beaucoup d’imagination, alors j’écris sur moi » a-t-elle dit, avec l’air de s’en excuser, comme si elle pouvait quelque chose au fait de ne pas savoir imaginer… Et puis toute mortifiée, elle a expliqué…

Écrire sur soi, n’est pas bien commode et pas bien propre, convenons-en. D’abord parce qu’elle perd régulièrement tous ses manuscrits, elle oublie où elle les a mis, et qu’en pratiquant ses ablutions quotidiennes, elle les fond dans le savon, et ne s’aperçoit de son erreur que lorsque l’eau devient toute bleue, entraînant dans un petit bruit du succion, chacun des mots qu’elle a pourtant choisi avec application. Elle a tenté de les rattraper, armée d’une serviette des plus épaisses, le cheveu dégoulinant de shampooing, la peau fumant dans l’air de la salle de bain.  Elle a coupé le robinet, épongé fébrilement l’eau qui restait (et « fébrilement » c’est peu dire, vous pouvez me croire), la veine du front battant la mesure de son désespoir.

Elle a couru encore toute nue, ses pas trempés marquant le carrelage comme autant de preuves de son inconséquence, glissant dans les virages, se cognant dans les encadrements, à la recherche de la boîte à outils. Elle en a extirpé une ventouse, une pince, un tournevis et tout un tas d’objets dont elle ignorait l’utilité mais qui lui ont semblé bien adaptés.

Elle a glissé dans le sens inverse, s’est saisie de papier dans un mouvement de toupie, a roulé-boulé jusqu’à la douche, éjectant involontairement son attirail, se logeant un marteau pas loin du cerveau. Elle a pompé la tuyauterie avec frénésie, tamponnant la feuille tous les deux pompages, vérifié que ça imprimait une page, rien…

Non, écrire sur soi, n’est pas bien commode. Parce que l’on se raconte sur l’espace limité de toute son intimité avec des mots qui pourraient, par accident, bien vite nous manquer…

Écrire sur soi c’est compliqué. Il faut rudement se contorsionner pour parvenir à poser des écrits sur les parties inaccessibles de son anatomie. Elle a entendu ses vertèbres s’entrechoquer, senti une vive douleur la pénétrer… A tordre son cou, étirer ses genoux, elle s’est retrouvée bloquée, le nez contre son pied, incapable de bouger. Elle a crié, le stylo encore dans la main, s’est époumonée en vain, personne n’est venu défoncer la porte de la salle de bain. Elle a rampé, encore toute repliée, s’est envoyée vers le radiateur d’un mouvement de balancier salvateur, y a inséré un pied, a dodeliné de gauche à droite, a poussé d’un coup sec, s’est cogné la tête et s’est libérée du piège qu’elle avait elle-même fabriqué.

Oui, écrire sur soi, c’est compliqué. Parce que l’on se blesse parfois pour atteindre certains recoins.

Écrire sur soi, c’est difficile. Trouver des lecteurs de bonne humeur, leur dire, sans rougir : « lisez-moi » sans savoir si cela leur plaira. Elle a écumé les cercles d’amitié, a invité quelques âmes triées sur le volet. Elle a choisi un tête à tête, a attendu que l’ambiance s’y prête (délicat, n’est-il pas, de proposer une lecture sur son corps, comme ça, à froid ?). Elle s’est déshabillée, a tendu sa cuisse gauche, a patienté sans respirer pour éviter que son lecteur ait la nausée à voir les phrases danser. Elle l’a scruté, guetté ses rides d’expression avec agitation, remarqué l’oeil concupiscent, arraché sa jambe un peu trop violemment des mains du rufian, en a été toute déséquilibrée et s’est lamentablement vautrée…

Écrire sur soi, c’est difficile. Parce qu’il faut trouver des lecteurs intéressés par ses mots plus que par sa peau…

La détresse de la dress

Détresse de la Dress - Infographie par La Vilaine

Il s’interroge sur ce qu’il fait là, pourquoi il a accepté ce contrat, sachant pertinemment qu’il ne goûtait ni cette musique, ni cette sotte caillette dandinante. Pour une raison qui dépasse la sienne, il est pourtant toujours là. Bien sûr, il pourrait s’ensauver, personne ne tenterait de l’en empêcher, et pourtant il reste là, l’air absent, sur un siège à peine confortable, bien calé sur son séant, jouant distraitement avec son portable, il n’écoute pas, mais entend, les vocalises approximatives issues de goualantes bien peu émouvantes.

Sa nuque est raide, lentement il tourne la tête à gauche, essuie son front un peu moite, continue le mouvement circulaire prompt à détendre ses maxillaires. Dans son angle mort, il remarque d’abord la robe, colorée et parfaite, le genre de robe qui ne souffre pas les défaites. Il en reconnaît la signature, la même que celle créée pour donner à la chanteuse-remuante un peu plus d’allure. Le fla-fla s’anime, révélant le corps exquis glissé dedans, puis le visage marqué d’un ennui sage, contrastant avec le vêtement criant de joie.

Le menton dans la main, pour retenir une mâchoire lassée de toutes ces mondanités, elle contemple le plafond pour en traquer les malfaçons. Elle a compté quelques fissures, en a suivi les lignes torturées, a imaginé le dôme s’effondrer, s’est vue toute dépecée et en a été quelque peu soulagée… Sa morosité l’amène à observer, d’abord son cavalier gommeux, tout gonflé de vanité, trop heureux de la montrer, si gracieuse dans la tenue qu’il lui a imaginée et forcée à porter, et puis les spectateurs, les fans de la première heure, hurlant et gesticulant.

Et dans ce marasme de groupies, elle l’a vu lui. Il la fixe avec bienveillance, un regard doux et un peu fou, là, juste à sa droite, à quelques strapontins, elle pourrait le toucher de la main. Il ne baisse pas les yeux et semble s’ennuyer juste pour eux deux. Alors elle sourit, bêtement, loin de toute raison ou entendement, ses pupilles se dilatent, sa robe l’étouffe, c’est ce regard qui lui suspend tout son air.

Sans aucune raison logique, elle sait, elle en est persuadée, comme une éclatante vérité, elle sait qu’il est fait pour elle, qu’elle le rendrait plus heureux que n’importe qui d’autre pourrait le faire, du cerveau à la moindre de ses artères. Elle sait que si le destin l’a mis sur son chemin ce n’est pas un hasard, que la vie a juste eu du retard, fâcheux contre-temps luciférien, mais que l’on ne peut sentir une telle fusion avec quelqu’un sans que cela soit à dessein.

Puisqu’elle le regarde à son tour, puisqu’ils se contemplent, il ose s’aventurer au-delà des atours, il avale les quelques mètres de fauteuils, se contre-fout d’à peu près tout, du possible refus, du mari imbu. Puisqu’aucun des deux ne respire, puisque ses yeux semblent aimer rire, il se dit tant pis, qu’il n’a qu’une vie, qu’elle est bien trop jolie, qu’il ne peut pas la laisser là, seule, dans la détresse de sa dress, qu’il lui faut, à tout le moins, obtenir son adresse…

Merci pour l’inspiration.

Autopsie d’un corps en vie

Ciel en sang – Photo par La Vilaine

Sa main ne tremble pas, la lenteur de son geste n’est liée qu’à la fascination hypnotique, au plaisir extatique, de découvrir la brillance de la lame tranchant avec celle, bien plus terne, de la carnation. Elle n’a pas vraiment choisi ses instruments, ils étaient déjà présents, attendant patiemment qu’elle s’en saisisse dans un moment d’égarement.

Du bout des doigts, elle inspecte le corps, cherche avec calme l’angle à respecter, la pression à appliquer, d’un petit toucher-palper, elle évite les veines, les nerfs, les artères. La vapeur d’eau qui se dégage du robinet chargé d’écouler les humeurs, masque idéalement la réalité de ses agissements. La vacuité de son regard trahit celle de son esprit, la concentration permet de ne pas perdre la raison. D’une main elle tourne une jambe, cherche les cicatrices comme les pointillés d’un pantin pré-découpé, elle s’applique à les suivre, mord ses lèvres et enfonce d’un coup sec la lamelle. Elle découpe la chair avec application, prenant garde de ne pas l’entailler trop profond. Elle contemple la couleur créée par le sang qui affleure, étire le trait parfait de la plaie, regarde l’hémoglobine qui glisse le long de la cuisse, constate avec incrédulité la preuve de vitalité. Elle se dit qu’elle pourrait être chirurgien, que tout cela ne lui fait rien, que le rouge lui va très bien.

La tête lui tourne soudain, la nausée lui vient, ses jambes ne la portent plus. Elle glisse sur le sol, pose la tête contre le carrelage froid de cette salle glaciale, augmente le débit du robinet, noie sa nuque en nage sous le jet. D’un geste brusque elle jette sa tête contre la paroi, une fois, deux fois, trois fois, cent fois. Sa gorge se serre, les yeux lui brûlent, elle tourne le mitigeur un peu plus vers l’extérieur. Sa vue s’embue, elle perd pied, sent les larmes couler. Elle lâche tout sur le dallage, tremble et hoquette, explose et frappe, griffe et arrache, s’éparpille en petits morceaux.

Elle sort de la douche, range soigneusement le couteau, essuie ses larmes, éponge le sang, affluent d’un corps vivant. Elle enfile calmement ses vêtements, se remaquille légèrement. Elle est fatiguée, incroyablement épuisée, toute violence l’a quittée, elle a tout évacué… Pas comme tout le monde, pas sans honte, par la violence et par la bonde.

Au théâtre ce soir…

Les enfants courent à petits pas nus sur le carrelage, goûtant la seule source de fraîcheur dans la lourdeur de la soirée, le clapotis de leurs pieds mignons à peine masqué par la voix chuchotée de leur mère. La journée a été rude et pesante, pas un brin d’herbe n’a frémit, même les oiseaux se sont tus comme harassés eux aussi par le ciel accablant.

Petite fille au doudou Infographie par La Vilaine

Petite fille au doudou Infographie par La Vilaine

Le doudou sous le bras, le pouce dans la bouche, traînant de petites couvertures toutes douces pour créer un petit coin douillet sur les coussins déjà amoncelés sur le sol, les petits s’installent frénétiquement, cherchant un peu ensommeillés la meilleure place pour le spectacle promis. Les voilà attentifs, tous sens en éveil, les yeux écarquillés, guettant devant la baie vitrée le signal du lever de rideau. Car ce soir, nul livre, nul programme télévisé ne saurait rivaliser avec la magie qui se prépare, car ce soir c’est une représentation unique, les marmots vont au théâtre ce soir. Ils ont veillé pour attendre la nuit, ils ne trouvaient de toute façon pas le sommeil dans la moiteur des draps, tournant et se retournant dans leurs petits lits à barreaux, sortant une jambe, un bras pour tâter un peu d’air, chouinant à moitié jusqu’à ce que Maman vienne les délivrer de leur prison de touffeur.

Mais voilà que les martinets se taisent, leurs cris ne percent plus le ciel, signe incontournable que tout va commencer, on éteint toutes les lumières, on se pelotonne les uns contre les autres, on grignote des petits gâteaux.

Leur mère les fait taire, il faut écouter et regarder. Le premier éclair déchire le ciel, les ineffables lumières révèlent les nuages dissimulés par la nuit, la marmaille retient son souffle et guette d’un oeil brillant le regard de Maman. D’un sourire elle les rassure, oui, le spectacle a commencé, écoutons à présent le roulement du tonnerre. Mais il faut compter, mes chéris, compter les secondes entre éclair et tonnerre et vous saurez à quel endroit il est.

Et dans le noir le plus total, attendre à présent les premières gouttes de pluie salvatrice qui de quelques unes deviendront plusieurs, puis grosses, puis le déluge qui fera trembler le toit de la véranda dans un bruit assourdissant de tam-tam. Guidée par leur mère, la marmaille applaudira, sautera, dansera pour célébrer comme il se doit la féerie de la vie.

Enfin, l’orage s’en ira, la mère ouvrira toute grande la baie vitrée pour faire entrer le frais, l’odeur de l’herbe rincée par la pluie et de toutes les fleurs qui par la magie de cette ondée exhaleront leurs parfums comme à nul autre moment.

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